Les parlementaires français pouvant à tout moment, et à l’improviste, visiter les prisons, la sénatrice saint-martinoise Annick Pétrus s’est rendue à la Maison d’arrêt de Basse-Terre, où elle a rencontré quelques détenus saint-martinois.
La loi du 15 juin 2000, qui renforce la protection de la présomption d’innocence et les droits des victimes, permet aux parlementaires de visiter un établissement pénitentiaire à tout moment et à l’improviste.
Sur place, la sénatrice a rencontré Olivier Vicquelin, directeur de la Maison d’arrêt de Basse-Terre, ainsi que quelques détenus saint-martinois. Sur une population carcérale de 160 détenus, l’établissement comprend plus de 35 prisonniers originaires de Saint-Martin.
« Cette surreprésentation est inquiétante et nous interroge », assure la sénatrice Pétrus, et après avoir échangé avec quelques uns des détenus, elle affirme que « le manque de contact avec leur famille semble être leur préoccupation majeure ».
« La mise en place d’une salle dédiée aux parloirs en visioconférence est une bonne initiative », poursuit la sénatrice qui estime que les détenus saint-martinois subissent une double peine, « à savoir l’incarcération en Guadeloupe et l’absence de contact avec leurs proches ».
Pour l’ancienne 3e vice-présidente de la Collectivité de Saint-Martin, « il reste de notre devoir d’élus de tout mettre en œuvre, pour aider nos jeunes en difficulté sur le territoire, et ainsi faire baisser le nombre de nos enfants dans les prisons ».
SMBN